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Blé à plus de 400 €/t : la marge de la meunerie « à un point critique »

La flambée des cours du blé, « premier poste de coût des entreprises », se cumule par ailleurs avec les augmentations du prix de l’électricité pour alimenter les moulins. © C. FAIMALI

Alors que le blé a clôturé à 438,25 €/t sur Euronext lundi 16 mai, l’ANMF, représentant les entreprises de la meunerie française, s’alarme de la hausse de l’ensemble de ses coûts et d’un « contexte exceptionnellement tendu ».

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Le cours du blé va de record en record : l’échéance Euronext de septembre 2022 a clôturé ce lundi 16 mai à 438,25 €/t, après l’annonce par l’Inde, deuxième producteur de blé au monde, d’en interdire les exportations (sauf autorisation spéciale du gouvernement), en raison de la baisse de sa production engendrée par des vagues extrêmes de chaleur.

Blé, électricité, gazole…

L’ANMF rappelle que les entreprises de la meunerie faisaient déjà face à une « hausse inédite et historique du prix du blé tendre, autour de 290 €/t en novembre 2021 », mais les tensions sur le marché mondial se sont exacerbées ces deux derniers mois.

La flambée des cours du blé, « premier poste de coût des entreprises », se cumule par ailleurs avec les augmentations du prix de l’électricité pour alimenter les moulins, et du gazole pour les camions qui livrent chaque jour les clients boulangers et industriels. « La dernière communication du gouvernement sur le bouclier énergétique qui détaille les critères retenus, confirme que très peu d’entreprises de la filière pourront bénéficier de ces aides », regrette-t-on d’ailleurs à l’ANMF.

Un impact potentiel de quelques centimes pour la baguette

Cette situation se traduit par « une baisse de la marge des opérateurs à un point critique », alerte l’organisation, en avançant que « la meunerie ne peut plus rogner ses marges comme elle l’a fait ces dernières années ». Pour son président, Jean-François Loiseau, « il est de la responsabilité de chaque acteur de la chaîne de valeur de prendre en compte l’augmentation historique des coûts, sans quoi les PME et TPE de nos territoires seront en très grande difficulté. Si ces hausses sont nécessaires, elles n’auront qu’un impact limité sur le produit final : quelques centimes pour la baguette. »

Renaud Fourreaux

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